Transition énergétique : le gouvernement encourage la « Green Tech » française

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Les nouveaux enjeux de production et de distribution d’électricité liés à la transition énergétique, imposent progressivement au gouvernement comme aux fournisseurs d’électricité de moderniser un réseau électrique de plus en plus vieillissant et inadapté aux problématiques énergétiques actuelles. Un chantier pour lequel les ministres Emmanuel Macron et Ségolène Royal entendent désormais profiter des nouvelles opportunités de la révolution numérique en cours, et tentent de stimuler une filière des technologies vertes française de plus en plus prometteuse. 

Un nouvelle incubateur de start-up pour la French Tech

Promis dans le cadre de la loi NOE sur les opportunités de l’économie numérique et digitale, Emmanuel Macron, ministre de l’économie, a dévoilé lors du dernier CES de Las Vegas un premier mécanisme de soutien à destination des jeunes entreprises de la « French Tech ». Prenant la forme d’un incubateur de start-up, cette nouvelle structure sera créditée de 15 millions d’euros et aura pour mission d’accompagner les entrepreneurs français dans la réalisation de leurs projets digitaux dans les domaines administratif, financier ou juridique.

Cet incubateur hébergera huit « secteurs clés », dont le secteur des énergies renouvelables, de la biodiversité, des transports, de la santé, du bâtiment, de l’économie circulaire ou des économies d’énergie. Plusieurs start-up ont déjà été mises en avant dans ce cadre comme Defab, une société qui fournit de l’eau chaude en récupérant la chaleur générée par les serveurs informatiques, ou Green Creative, à l’origine d’une poubelle connectée capable de reconnaître, compacter et trier automatiquement les déchets.

Soutenu par le ministère de l’Ecologie, cet incubateur aura donc un rôle déterminant à jouer dans la transition énergétique menée de front par la France, via le soutien et la promotion des nouveaux talents en matière de technologies écologiquement responsables. Favoriser l’autoconsommation et l’effacement chez les particuliers, mettre en place un suivi détaillé des bâtiments et de leur consommation énergétique, faciliter le recyclage des produits, les possibilités évoquées ici sont vastes et permettront selon Ségolène Royal, de révolutionner la production, la distribution et la consommation d’énergie à l’échelle nationale.

La digitalisation comme outil de transition énergétique

Les nouvelles technologies numériques et digitales constituent en effet les clés d’une efficacité énergétique accrue et doivent permettre à terme de répondre aux évolutions des consommations et des attentes des usagers tout en garantissant un impact minimum sur l’environnement et le climat. La France abrite pour cela de nombreuses start-up désireuses de s’investir en faveur du climat via le développement du numérique. Leurs domaines d’application sont nombreux et concernent aussi bien les services aux clients, la transmission des savoirs, les cleantechs, le pilotage et la surveillance des réseaux électriques, la gestion des données, ou la mobilité durable.

Dans le domaine des smart grids par exemple, le gouvernement français investit massivement dans le développement des compteurs communicants et connectés Linky mis en place progressivement par le groupe ERDF, et destinés à optimiser les consommations électriques des particuliers et à faciliter l’intégration des énergies renouvelables dans les nouveaux réseaux de distribution. Comme l’explique sur le site Les-smartgrids.fr Françoise Thiebault, secrétaire générale des Associations familiales laïques (AFL) de Paris, qui défend les intérêts des consommateurs, ces nouveaux outils numériques permettent dès aujourd’hui de « sensibiliser les consommateurs à leur usage de l’énergie, grâce aux données qui pourront leur être communiquées sur une semaine, voire sur une journée ». « L’analyse des données, éventuellement avec l’aide des fournisseurs, leur permettra de comprendre quels sont les gisements potentiels d’économies », ajoute-t-elle.

Mais outre l’intérêt économique indéniable que représente Linky pour chaque consommateur, ce nouvel outil s’impose surtout comme l’exemple le plus représentatif des possibilités offertes par les technologies de digitalisation dans le mouvement de transition énergétique. En intégrant au mieux les énergies renouvelables solaire et éolienne au réseau de distribution, ce compteur permet par exemple d’organiser de manière efficiente un maillage de 350.000 producteurs dans l’Hexagone et d’assurer ainsi la sécurité d’approvisionnement à tout moment.

Enfin, ajouté à cette première structure de soutien et aux équipements déjà en place, le gouvernement a également annoncé le lancement d’un appel à projets sur les nouveaux services et nouveaux objets connectés, et d’un concours de création de start-up ouvert aux élèves d’écoles du ministère et à ses agents avec une clôture des candidatures fixée au 4 avril prochain.

 

 

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