Angela Merkel rejette le projet de réforme du fonds monétaire européen

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La chancelière s’en tient à la ligne de son parti et déçoit le président français avant le sommet de la réforme de l’Europe.

Une institution qui doit rester intergouvernementale, selon la chancelière

Angela Merkel a soutenu la ligne dure de son parti à propos de la création d’un fonds monétaire européen, rejetant le projet soutenu par Emmanuel Macron avant le déplacement du président français à Berlin cette semaine en vue d’injecter un nouvel élan dans les efforts de réforme de la zone euro.

Dans un discours au groupe parlementaire de son bloc CDU / CSU, Angela Merkel a néanmoins approuvé l’idée de transformer le mécanisme européen de stabilité, le fonds de sauvetage financier de la zone euro, en une version régionale du FMI.

Mais elle a affirmé que ce projet devait voir le jour via une modification de traité, un processus qui, selon les critiques, pourrait prendre beaucoup trop de temps.

La chancelière a émis des réserves quant à une proposition de la Commission européenne de créer le fonds en invoquant l’article 352 du traité de l’Union européenne, une sorte de clause activable en cas d’urgence qui l’amènerait sous la direction de la commission plutôt que des gouvernements de la zone euro. La FEM, selon Mme Merkel, doit rester une institution « intergouvernementale », comme l’ESM.

Dans son discours, la chancelière a semblé être d’accord avec plusieurs des propositions présentées dans un document de position publié récemment par les experts budgétaires du groupe parlementaire CDU / CSU, qui craignent que le type de réformes proposées par M. Macron conduise à plus de transferts financiers des contribuables allemands vers les économies européennes moins performantes.

Un discours qui ne manquera pas de décevoir le président français, qui se rendra à Berlin en mission pour donner un nouvel élan à sa campagne de réforme de la zone euro en prévision d’un grand sommet européen consacré à la question en juin.

Dans un discours devant le Parlement européen, ce mardi 17 avril, M. Macron a mis en garde contre cette politique anti-réformiste, qui équivaut à « une paralysie ».

L’Allemagne a déjà fait savoir qu’elle ne souhaitait pas créer un poste de ministre du Budget et des Finances de la zone euro, du moins pas à court terme.

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