Selon Didier Maurin, une troisième guerre mondiale est hautement improbable

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Alors que les tensions géopolitiques s’intensifient, Didier Maurin, président de la société de conseil en investissement Katleya Advisor SA, se montre catégorique : le spectre d’un conflit mondial reste lointain. Dans une tribune, il décrypte les véritables enjeux géopolitiques actuels.

Les craintes d’une troisième guerre mondiale refont surface à mesure que les conflits s’enlisent. Didier Maurin juge pourtant ce scénario irréaliste. A l’occasion d’une tribune, il démontre que les grandes puissances privilégient désormais l’influence économique à l’affrontement militaire.

Poutine, Trump : des ambitions ciblées

Selon Didier Maurin, Vladimir Poutine, malgré son autoritarisme, n’a aucune volonté de marcher sur Paris, Berlin ou Madrid. « Son ambition se limite à restaurer l’empire russe », rappelle-t-il. Pour l’autocrate du Kremlin, affronter des puissances nucléaires resterait un pari trop risqué.

Même logique du côté de Donald Trump. Si le président rêve d’étendre l’influence américaine, il privilégierait l’arme économique. « Trump utilisera le dollar pour essayer de mettre la main sur le Groenland, Panama et le Canada », estime le président de Katleya Advisor. Acheter plutôt que conquérir : le locataire de la Maison Blanche parierait sur l’offre d’un million de dollars par Groenlandais pour rallier pacifiquement l’île aux États-Unis, plutôt que d’envoyer des troupes.

Ukraine : vers une sortie de crise négociée

Didier Maurin entrevoit également une issue prochaine à la guerre en Ukraine. D’après lui, Donald Trump, loin d’être un belliciste, chercherait un accord avec Vladimir Poutine. L’objectif : reconnaître certaines annexions russes, tout en garantissant la stabilité régionale par l’implantation d’une base américaine.

Au cœur de cette stratégie : les terres rares ukrainiennes. « Ce qui intéresse les Américains, et en particulier Elon Musk, c’est l’exploitation des terres rares ukrainiennes afin de développer l’intelligence artificielle aux États-Unis », souligne le conseiller en gestion de patrimoine. Pas question de laisser ces ressources sous les bombes. La fin du conflit serait donc un impératif stratégique.

La vraie rivalité : États-Unis contre Chine

Pour le patron de Katleya Advisor SA, le véritable affrontement planétaire oppose Washington à Pékin. À l’image des empires historiques, les grandes puissances actuelles se livrent une guerre d’influence économique. États-Unis, Chine, Russie, islamisme radical : chacun poursuit une stratégie impériale.

Dans cette confrontation mondiale, Didier Maurin pointe l’enjeu crucial du contrôle des matières premières, indispensables aux technologies du futur. L’Ukraine en constitue l’un des terrains.

L’Europe spectatrice

L’Europe, elle, apparaît comme un acteur secondaire, désuni et sous-équipé. Didier Maurin n’épargne pas Emmanuel Macron, qu’il accuse de belliqueusité verbale sans réelle capacité militaire derrière. « Après 3 jours d’intervention française où que ce soit dans le monde, la France est obligée de réclamer des cartouches aux Américains », ironise-t-il, soulignant la faiblesse structurelle des armées européennes.

Le président français, selon Didier Maurin, utiliserait la rhétorique guerrière pour redresser sa popularité en berne. « En instrumentalisant la peur, sa cote remonte dans les sondages ». Un discours patriotique qui préparerait aussi le terrain à des mesures économiques impopulaires, notamment la ponction de l’épargne.

Une guerre devenue trop risquée

Enfin, Didier Maurin voit dans l’équilibre de la terreur nucléaire la principale garantie de paix. « La guerre, paradoxalement, devient trop dangereuse lorsque certaines puissances détiennent un certain type d’armes », analyse-t-il.

Le futur s’annonce donc moins militaire que stratégique. Jeux d’influence, conquêtes économiques, batailles technologiques : la confrontation mondiale change de visage. « Mieux vaut espérer que cette vision soit juste… car l’alternative serait catastrophique », conclut Didier Maurin.

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