En 2025, l’industrie du tourisme est entrée dans une nouvelle phase de développement, après avoir surmonté les crises provoquées par la pandémie et les bouleversements mondiaux. Mais les véritables défis sont encore à venir. Selon les prévisions de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le secteur connaîtra d’ici 2030 des transformations profondes, sous l’effet du changement climatique, des avancées technologiques et de nouvelles habitudes de consommation.
L’expert financier Avi Itzkovich identifie la tendance qui façonnera durablement le tourisme de demain : « Nous entrons dans l’ère du voyage conscient, où l’accent est mis sur la qualité de l’expérience, la durabilité et la responsabilité. Les cinq prochaines années seront déterminantes pour structurer une nouvelle architecture du marché touristique. »
Le facteur climatique et une nouvelle géographie du voyage. Les explications d’Avi Itzkovich
Le changement climatique influence de plus en plus les choix des voyageurs. Les vacances d’été en Europe du Sud deviennent moins attractives, en raison des canicules et des phénomènes météorologiques extrêmes. En parallèle, des régions plus tempérées — Scandinavie, pays baltes, Royaume-Uni, Irlande — gagnent en popularité.
« On assiste à un glissement de la carte touristique : des destinations autrefois saisonnières fonctionnent désormais toute l’année, et les stations balnéaires qui souffraient de saturation estivale étendent leur saison en misant sur le printemps et l’automne », observe Itzkovich.
Le tourisme écoresponsable prend de l’ampleur : les voyageurs choisissent consciemment des lieux offrant un climat doux et des conditions écologiques sûres. Les éco-camps, réserves naturelles et itinéraires à travers les parcs nationaux séduisent de plus en plus. Selon Avi Itzkovich, cette tendance crée de nouvelles opportunités pour des régions encore peu connues, qui misent sur l’authenticité naturelle et le développement durable.
La technologie reste un vecteur clé de transformation. D’après l’OMT, d’ici 2030, plus de 70 % des services touristiques seront personnalisés grâce à l’intelligence artificielle. Réservations automatisées, prévision de la demande, guides numériques, réalité virtuelle et augmentée deviendront des standards du secteur.
« Aujourd’hui, on peut déjà organiser un voyage en quelques clics. L’étape suivante sera l’intégration totale dans l’espace virtuel. Il sera possible de tester un circuit en réalité virtuelle avant d’acheter un billet, ou d’obtenir une traduction instantanée dans n’importe quelle langue », explique Avi Itzkovich.
Le format workation — qui mêle télétravail et vacances — est également appelé à s’étendre. Les hôtels et complexes touristiques créent des espaces de travail dédiés, tandis que plusieurs pays proposent des visas numériques de longue durée aux nomades digitaux. Selon Itzkovich, ce phénomène dépasse la tendance : c’est une nouvelle manière de rendre le tourisme plus durable, en en faisant une source de revenus plus stable et de plus longue durée pour les économies nationales.
Le développement durable comme nouveau standard. La vision d’Avi Itzkovich
L’Organisation mondiale du tourisme (OMT) prévoit que d’ici 2030, plus de 50 % des voyages internationaux respecteront les normes ESG — environnementales, sociales et de gouvernance. Les voyageurs privilégient de plus en plus les entreprises qui réduisent leur empreinte carbone, utilisent des énergies renouvelables et soutiennent les communautés locales.
« Le choix du voyageur écoresponsable devient un enjeu d’image. Un hôtel ou un voyagiste qui n’applique pas de politiques vertes se retrouve rapidement dépassé par la concurrence », souligne Avi Itzkovich.
La demande augmente pour les éco-hôtels dotés de systèmes énergétiques autonomes, de recyclage de l’eau, et proposant une cuisine bio issue de circuits courts. Parallèlement, la notion de voyage “zéro déchet” gagne du terrain — qu’il s’agisse de réduire l’usage du plastique ou d’adopter des pratiques intelligentes en matière de consommation alimentaire.
Les prévisions de l’OMT pour 2026–2030
D’après les estimations de l’OMT, le nombre de voyages touristiques internationaux augmentera de 30 % d’ici 2030 par rapport aux niveaux de 2019. Les principaux moteurs de cette croissance seront : le tourisme domestique, les itinéraires régionaux, les plateformes numériques, et de nouveaux modèles économiques.
Avi Itzkovich identifie les tendances clés pour les cinq prochaines années :
- La transition vers des transports bas carbone : l’Europe développe rapidement son réseau de trains à grande vitesse et de bus électriques, qui deviennent de véritables alternatives aux vols court-courriers.
- Le développement de villes et stations intelligentes : ces destinations offrent des services numériques intégrés, de la réservation à la gestion énergétique.
- L’essor du tourisme bien-être : d’ici 2030, ce segment pourrait représenter plus de 20 % des voyages internationaux.
- Le tourisme culturel et éducatif : les voyages centrés sur l’apprentissage — ateliers, résidences d’artistes — deviendront un levier croissant de la demande.
Les experts soulignent que les voyageurs deviennent plus sélectifs. Là où l’on cherchait autrefois à « cocher » un maximum de pays, on privilégie désormais les expériences uniques, la sécurité environnementale, et l’enrichissement personnel.
Le tourisme comme composante de l’économie mondiale. Les réflexions finales d’Avi Itzkovich
L’industrie touristique représente aujourd’hui environ 10 % du PIB mondial — une part appelée à augmenter dans les années à venir. Toutefois, son impact économique ne se mesure plus uniquement au nombre de visiteurs. Ce qui compte désormais, c’est la qualité des dépenses, le soutien à l’économie locale, et la préservation du patrimoine culturel.
Avi Itzkovich affirme qu’entre 2025 et 2030, le tourisme deviendra plus technologique, plus écologique, et plus flexible. Ce changement s’explique par l’évolution des valeurs des voyageurs : on passe d’une logique de quantité à une quête de qualité de l’expérience. L’OMT prévoit une croissance mondiale continue du marché touristique, mais souligne que les entreprises devront respecter des critères de durabilité de plus en plus exigeants.
« Le tourisme de demain, c’est l’équilibre entre rentabilité et authenticité. Seuls les pays capables de trouver cet équilibre resteront compétitifs sur la scène internationale », conclut Avi Itzkovich.
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