Une opération promotionnelle de McDonald’s Japon offrant des cartes Pokémon en édition limitée avec ses repas “Happy Meals” a provoqué un afflux massif de clients, des files d’attente importantes et des critiques sur le gaspillage alimentaire, entraînant son arrêt anticipé.
McDonald’s Japon a présenté ses excuses après l’arrêt prématuré d’une campagne marketing lancée le vendredi 9 août. L’opération, qui proposait une carte Pokémon en édition limitée pour l’achat d’un repas “Happy Meal”, devait initialement durer plusieurs jours, mais a été suspendue dès le week-end face à un engouement dépassant les prévisions.
Selon la chaîne de restauration, de nombreux clients se sont rendus dans ses établissements dans l’unique but d’obtenir ces cartes, provoquant de longues files d’attente et des ruptures rapides de stock. Sur les réseaux sociaux, des témoignages et vidéos montrant des clients achetant plusieurs repas pour accumuler les cartes ont suscité de vives réactions, notamment sur le gaspillage alimentaire.
Une demande attisée par la spéculation
Au Japon, les cartes Pokémon connaissent un succès durable, attirant non seulement les enfants, mais aussi de nombreux collectionneurs adultes. Certaines éditions limitées peuvent atteindre des prix élevés sur le marché de la revente.
Dans ce contexte, plusieurs clients ont été accusés d’acheter des quantités importantes de repas pour revendre ensuite les cartes sur des plateformes en ligne, parfois à plusieurs fois leur valeur estimée. Cette pratique, amplifiée par les échanges sur les réseaux sociaux, a contribué à l’épuisement rapide des stocks.
Réactions et excuses officielles
Face à la situation, McDonald’s Japon a publié un communiqué pour s’excuser auprès des clients qui n’ont pas pu obtenir les cartes ou qui ont été affectés par les longues attentes. La chaîne a également rappelé son opposition au gaspillage alimentaire, affirmant que cette opération n’avait pas pour objectif de provoquer des achats excessifs et non consommés.
L’entreprise a indiqué qu’elle réfléchirait à de nouvelles méthodes de distribution pour éviter que de telles situations ne se reproduisent, notamment en limitant le nombre de cartes par client ou en organisant des distributions différées.
Un phénomène récurrent autour des produits dérivés
Ce n’est pas la première fois qu’une campagne promotionnelle liée aux cartes Pokémon provoque des débordements au Japon ou ailleurs. Des éditions limitées proposées en magasins de jouets ou dans des chaînes de restauration ont déjà engendré, par le passé, des attroupements, des reventes massives et des pénuries en quelques heures.
L’incident illustre à la fois l’attrait économique des cartes à collectionner et les difficultés logistiques rencontrées par les marques lorsqu’elles sous-estiment l’impact d’un produit dérivé très convoité.
Pour McDonald’s Japon, cet épisode met en évidence la nécessité de concilier campagnes promotionnelles populaires et responsabilité sociétale, afin d’éviter que l’engouement ne se transforme en désorganisation et en polémique publique.