Il est peu probable que les projets de fusion entre Fiat Chrysler et Peugeot fassent l’objet d’une ingérence du gouvernement français

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Il aura fallu des mois de planification secrète et de vols transatlantiques, mais si tout se passe comme prévu, Fiat Chrysler Automobiles et le constructeur de Peugeot, groupe PSA , devrait annoncer leur fusion, créant ainsi le quatrième constructeur automobile mondial en termes de ventes, avec une valeur combinée d’environ 50 milliards de dollars (45 milliards d’euros).

Les deux parties sont toutefois bien conscientes de ce qui s’est passé il y a à peine cinq mois, lorsqu’une fusion apparemment imparable entre Fiat Chrysler et le rival de PSA, Renault, s’est effondrée à la dernière minute. Le gouvernement français a en grande partie été tenu pour responsable des retards importants que les responsables de Fiat Chrysler ont jugés inacceptables, les incitant à annuler les pourparlers.

Toutes les personnes impliquées dans la dernière offre de fusion “ont appris leurs leçons” en étudiant ce qui n’allait pas, a déclaré un haut responsable proche des pourparlers sur Fiat-Chrysler-PSA, en particulier “le gouvernement français qui a été critiqué par beaucoup pour avoir fait voler en éclats le dernier.”

Cette fois, cependant, tout semble être sur la bonne voie. Presque tous les détails ont été verrouillés, a indiqué à CNBC l’exécutif qui a demandé à ne pas être identifié à cause du caractère délicat des pourparlers, à la suite de réunions extraordinaires du conseil d’administration au siège de PSA à Paris et au siège officiel de FCA à Londres.

Art Schwartz, ancien négociateur de GM et actuel dirigeant de Labor and Economics Associates, basé à Détroit, pourrait bien rencontrer quelques problèmes dans les prochaines semaines, dans le cadre de négociations contractuelles entre Fiat Chrysler et le syndicat United Auto Workers, aux États-Unis.

“Ils voudront s’assurer que la fusion ne coûtera pas d’emplois”, a-t-il déclaré.

Le processus de fusion pourrait être officialisé dès le milieu de 2020, bien que les deux constructeurs prévoient que les choses pourraient durer «un an ou plus», en particulier si les régulateurs ont des inquiétudes.

Alors que le gouvernement français devrait faire pression sur la société issue de la fusion pour protéger les emplois et la base manufacturière du pays, des responsables des deux constructeurs automobiles auraient conclu en privé avec l’État français que ce dernier n’essaie pas de bloquer un accord. Et il y aura beaucoup moins de raisons de le faire, même s’il détient une participation de 12,23% dans le constructeur automobile basé à Paris.

La fusion de Fiat Chrysler-Renault avait été rendue compliquée par les liens de longue date que cette société française entretenait avec le japonais Nissan. Pire encore, l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi était dans la tourmente après l’arrestation en novembre 2018 de Carlos Ghosn, qui occupait divers rôles de direction au sein de l’alliance.

La part de l’Etat français dans PSA est également inférieure à celle qu’il détient dans Renault.

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