Au premier semestre 2021, le Crédit Mutuel Arkéa assure !

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Si le secteur bancaire tricolore s’en sort bien au premier semestre 2021, d’après sa direction, c’est avant tout le modèle mutualiste de la banque bretonne qui lui a permis de tirer son épingle du jeu.

Malgré la crise (sanitaire, économique et financière) due au coronavirus, les résultats du premier semestre 2021 dans le secteur bancaire français sont bons. Et le Crédit Mutuel Arkéa (CMA), qui regroupe les fédérations du Crédit Mutuel de Bretagne et du Sud-Ouest, ainsi que leurs caisses locales adhérentes, ne déroge pas à la règle.

Un résultat net de 277 millions d’euros (soit 11,1 % de plus en un an et 13,4 % par rapport à la même période en 2019) ; une augmentation de 11,6 % des revenus du Groupe, qui s’établissent à 1,22 milliard d’euros ; une hausse de la production de crédits à 7,7 milliards d’euros (+ 8,6 % hors PGE – prêts garantis par l’État)… Hélène Bernicot, la directrice générale du CMA, n’a pas caché sa satisfaction au moment de présenter le bilan des six premiers mois de l’année.

« Attractivité et résilience »

« Avec un résultat à son plus haut niveau historique et des indicateurs de très bon niveau, le Crédit Mutuel Arkéa affiche une belle trajectoire de croissance », a-t-elle annoncé. Grâce au rebond économique enregistré en France depuis plusieurs mois, mais également à l’arrivée de nouveaux clients (+ 85 000 sur le premier semestre 2021, pour un total de près de 5 millions d’euros), la filiale de la Confédération Nationale du Crédit Mutuel a même pu recruter plus de 450 personnes depuis le début de l’année.

« Notre politique RH dynamique souligne notre singularité et traduit, elle aussi, notre objectif de rechercher, dans l’exercice de nos métiers, une performance globale », a également souligné Hélène Bernicot. Une « performance globale » bien servie, faut-il le rappeler, par une crise économique moins grave que prévu, grâce, notamment, au soutien des politiques publiques et des banques centrales. Autrement dit, à la solidarité.

Au plus fort de la crise, c’est celle-ci qui fut à l’œuvre au sein de la Confédération et qui a permis à l’ensemble des fédérations de (faire plus que) sortir la tête de l’eau. « La qualité des résultats du Crédit Mutuel Arkéa pour 2020 illustre, une nouvelle fois, toute l’attractivité et la résilience de son modèle coopératif et collaboratif », estimait déjà, en février dernier, Hélène Bernicot, à l’appui des (bons) chiffres pour 2020.

« Moment mutualiste »

Même son de cloche chez le nouveau président du CMA, Julien Carmona, qui vantait pendant l’été le modèle mutualiste, au service de « la proximité et la participation des sociétaires », et bien « plus moderne et efficace que celui de la banque capitaliste ». Oublié le temps où les anciens patrons d’Arkéa, Jean-Pierre Denis et Ronan Le Moal, plaidaient pour l’indépendance de la banque bretonne, contre vents et marées. D’autres groupes mutualistes ont également démontré que le modèle coopératif permettait de sillonner à travers la tempête économique sans trop de dégâts.

C’est par exemple le cas du Crédit Agricole, dont la structure cotée en Bourse a enregistré, sur le premier semestre, un résultat net de 2,5 milliards d’euros (+ 44,9 % par rapport à 2020). Soit le « plus haut (résultat) depuis la cotation » de la société en 2001. « Il s’agit de résultats excellents », s’est félicité cet été Philippe Brassac, le patron de la banque. Des résultats dus en partie selon lui, au modèle du Crédit Agricole, qui a d’ailleurs accueilli quelque 905 000 nouveaux clients sur les 6 premiers mois de l’année.

Quant à la Banque Populaire-Caisse d’Épargne (BPCE), elle a multiplié par 10 son bénéfice sur un an au deuxième trimestre 2021 (1,31 milliard d’euros). S’il faut, évidemment, prendre en considération les aides gigantesques de l’État (directes et indirectes), le modèle mutualiste présente des garanties solides en temps de crise, notamment parce qu’elles restent mieux capitalisées que les banques privées. En janvier dernier, le patron du Crédit Mutuel, Nicolas Théry, d’affirmer d’ailleurs que la décennie à venir serait un « moment mutualiste ».

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