La France veut lier objectifs climatiques et économiques pendant sa présidence de l’UE

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La promotion d’un nouveau modèle de croissance européen est l’un des principaux axes du programme de la présidence française du Conseil de l’UE au premier semestre 2022, a annoncé le président Emmanuel Macron. La transition climatique n’est pas au cœur du plan, mais elle sera étroitement liée aux ambitions économiques de Macron.

Le président français a détaillé jeudi 9 décembre son projet de créer une Europe plus souveraine, plus humaine et économiquement dynamique, avec des objectifs écologiques ambitieux.

Réduire de moitié les émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 et devenir neutre en carbone d’ici 2050 sont deux objectifs pour lesquels le président ne veut pas « perdre une seule minute ».

La transition climatique, même si elle ne constitue pas une pierre angulaire du plan de M. Macron, sera étroitement liée à ses ambitions en matière de croissance économique. Le dirigeant français a par exemple appelé les industriels à « inventer des solutions pour décarboner notre économie qui soient compatibles avec l’agenda de la croissance ».

Macron veut également s’appuyer sur le développement de secteurs innovants de l’industrie, « qui structureront le monde de 2030 », et attend la création d’emplois liés à la transition énergétique. Il a également confirmé que les entreprises et les ménages seront soutenus « pour parvenir à un équilibre entre ambition climatique et justice sociale ».

Si Macron a réussi à concilier développement économique et aspirations environnementales dans son discours, Neil Makaroff, responsable européen du Réseau Action Climat, a déclaré qu’il aurait préféré « que le climat et la lutte contre la précarité énergétique et sociale soient davantage mis en avant, car ce sont deux problèmes auxquels les Européens sont confrontés ».

Trois actions concrètes

M. Macron a également exposé trois actions concrètes qu’il souhaite mener pendant sa présidence.

Tout d’abord, il a déclaré vouloir introduire des clauses dites « miroir » pour éviter la concurrence déloyale entre les produits importés dans l’UE et ceux fabriqués sur le sol du bloc. « Les acteurs économiques européens ne peuvent pas être les victimes de leurs efforts pour la planète », a-t-il souligné.

Le président français a également déclaré vouloir accélérer le mécanisme européen d’ajustement carbone aux frontières « pour préserver notre compétitivité » – un objectif sur lequel la classe politique française s’accorde.

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