Les entreprises françaises hésitent à cesser leurs activités avec la Russie

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Alors qu’un grand nombre de multinationales de divers secteurs ont annoncé la suspension de leurs activités en Russie pour avoir fait pression sur son économie en raison de sa guerre contre l’Ukraine, un grand nombre d’entreprises françaises se comportent timidement en arrêtant ses opérations.

Pas moins de 35 entreprises du CAC 40 actives dans le pays

Quelque 1 200 entreprises françaises sont actives en Russie, selon la Chambre de commerce et d’industrie franco-russe, tandis que les entreprises françaises y emploient 160 000 personnes.

Bien qu’elles ressentent l’impact de la guerre lancée le 24 février par l’affaiblissement du rouble et la hausse des taux d’intérêt, de nombreuses entreprises françaises hésitent encore à sauter du bateau.

Les entreprises françaises qui avaient suspendu leurs activités en Russie à la suite de sa guerre contre l’Ukraine ne sont pas nombreuses.

Parmi elles, on trouve l’armateur français CMA-CGM, qui a décidé de ne plus desservir les ports russes, mais « pour des raisons de sécurité » et non dans le but d’exercer une quelconque pression sur Moscou.

Air France avait également annoncé le 27 février une suspension temporaire des services et des survols de la Russie en précisant qu’elle n’assurera plus ses liaisons vers Moscou et Saint-Pétersbourg jusqu’à nouvel ordre en raison de la situation dans la région.

Pernod Ricard, le producteur et vendeur de spiritueux, a également annoncé cette semaine qu’il avait suspendu ses activités en Russie, un pays qui représente 2 à 3% de ses activités globales.

« Nous avons suspendu nos ventes à nos grossistes en Russie », a annoncé cette semaine, la société française expliquant que la poursuite de l’activité dans le contexte actuel constituerait un « non-sens ».

Dans le secteur du luxe, LVMH, qui est présent sur le territoire russe avec 124 magasins et 3 500 employés, le groupe Hermès avec trois magasins et Chanel avec 17 magasins ont annoncé vendredi dernier la fermeture temporaire de leurs magasins.

De son côté, le Guide Michelin, qui avait annoncé le lancement de ses activités en Russie en octobre dernier, a décidé cette semaine de suspendre ses activités dans le pays : 69 restaurants recommandés par le célèbre guide ne pourront plus bénéficier de cette promotion.

Les entreprises touchées par les sanctions

Un certain nombre d’entreprises actives en Russie ressentent l’impact des sanctions économiques imposées au pays.

Ces sanctions comprennent des interdictions d’importation de biens et de technologies en provenance de l’UE dans les secteurs de la défense, de l’énergie, de l’aéronautique et des finances, ainsi que des restrictions en provenance des États-Unis dans les domaines de l’électronique et des télécommunications.

Outre l’UE et les États-Unis, plusieurs autres pays appliquent également des sanctions, notamment le Japon, le Royaume-Uni et la Confédération suisse.

Alors que le rouble a perdu un tiers de sa valeur, divers secteurs ont été touchés par les restrictions imposées aux exportations vers la Russie, en particulier les hautes technologies et les semi-conducteurs.

La réduction de l’accès de la Russie aux marchés des capitaux augmente également ses coûts d’emprunt et de financement pour le développement de nouveaux projets.

Le retrait du marché russe d’un grand nombre d’entreprises internationales a également des répercussions sur le commerce et l’approvisionnement.

AvtoVAZ, filiale du constructeur français Renault produisant des Ladas, est le premier constructeur automobile en Russie. Le groupe a annoncé cette semaine la fermeture de ses usines pendant quatre jours « en raison de problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs », une conséquence de ces sanctions.

AvtoVAZ a annoncé une fermeture temporaire de ses usines en Russie le samedi 5 mars, ainsi que des fermetures du 9 au 11 mars. La Russie représente 18% de la production mondiale de Renault avec la marque Lada d’AvtoVAZ.

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