François de Rugy, ancien législateur écologiste et politicien de carrière, a été nommé ce mardi 4 septembre ministre de l’Energie et de l’environnement en vue de remplacer le militant écologiste et ancienne vedette de la télévision Nicolas Hulot, qui a démissionné la semaine dernière.
M. De Rugy, 44 ans, sera chargé de préparer la feuille de route sur la politique énergétique du président Emmanuel Macron pour les dix prochaines années, qui vise à réduire l’utilisation de l’énergie nucléaire. Il rencontrera prochainement la direction d’Electricite de France SA (EDF) , l’opérateur des 58 réacteurs atomiques du pays, qui tente de convaincre le président Macron de construire de nouveaux réacteurs pour remplacer une partie de son parc vieillissant.
« Il n’est pas le plus anti-nucléaire », a déclaré Charlotte Mijeon, porte-parole de Sortir du Nucleaire, une association française anti-nucléaire. « Il a toujours été considéré comme assez modéré, désireux de faire des compromis. »
Daniel Bour, président d’Enerplan, une fédération de sociétés d’énergie solaire, s’est félicité de la nomination de De Rugy et l’a invité à poursuivre les efforts de son prédécesseur pour développer les énergies propres.
Emmanuel Macron a choisi un politicien professionnel plutôt qu’un militant alors qu’il cherche à stabiliser une administration qui a été secouée par des démissions et une situation de chute dans les sondages.
