«Laissez-moi mourir dans la dignité» : l’appel au président d’un malade en phase terminale

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Dans deux semaines, Alain Cocq affirme qu’il entamera son propre chemin vers une mort lente et douloureuse en refusant les soins médicaux qui lui sont prodigués 24 heures sur 24 afin de le maintenir en vie.

Mais avant que cela n’arrive, il s’est fixé une dernière tâche : persuader le président français Emmanuel Macron de changer la loi afin que les professionnels de santé puissent rendre sa mort plus rapide et moins douloureuse.

«Certaines personnes veulent continuer jusqu’au bout», déclare Alain Cocq, 57 ans, depuis le lit dans lequel il est confiné depuis deux ans à la suite d’une maladie dégénérative sans traitement.

«Mais il y a des gens comme moi … qui souhaitent prendre congé dignement.»

La Suisse, la Belgique et les Pays-Bas, voisins de la France, ont adopté des lois qui autorisent l’aide médicale à mourir dans certains cas.

Mais la France n’a pas suivi cette démarche, en partie sous la pression de l’Église catholique qui enseigne que la vie ne doit se terminer qu’au moment de la mort naturelle.

M. Cocq, originaire de Dijon dans l’est de la France, est alimenté par un goutte-à-goutte et son système digestif est relié à une poche de colostomie. Son état lui a provoqué des anévrismes cérébraux et il éprouve des convulsions s’il ne prend pas ses médicaments. Il dit qu’il ressent une douleur constante.

«Cela a atteint un stade où ce n’est plus tolérable», a-t-il déclaré. «Alors je dis stop.»

Il a annoncé que le 4 septembre, il exercerait son droit en vertu de la loi française de cesser d’être nourri et soigné. Mais il a dit qu’il lui faudrait des jours pour mourir. Ses options sont de supporter l’agonie ou d’être sous sédatif.

Mais Alain Cocq affirme qu’il voulait être capable d’être conscient quand sa vie se terminera. Le suicide médicalement assisté peut lui permettre ceci, mais il reste illégal en France.

M. Cocq a déclaré qu’il avait obtenu une réunion par vidéoconférence le 25 août avec deux des assistants du président Macron, et il plaidera en faveur d’un changement de loi.

«Je devrai suivre un chemin très douloureux si le président Macron ne me permet pas de mourir dignement», a déclaré Alain Cocq.

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