Japon : l’ex-numéro un français du bitcoin mis en examen pour détournement de fonds

0

La justice japonaise a mis en examen, ce vendredi 11 septembre, Mark Karpelès, ex-dirigeant d’une plateforme d’échange de monnaie virtuelle. Français de 30 ans sera poursuivi pour falsification et détournements de fonds dans une affaire qui aurait mis en jeu des centaines millions de dollars.

Mark Karpelès, ancien patron de la plateforme d’échange de bitcoins Mt. Gox a été mis en examen ce vendredi par le parquet japonais pour falsification et détournements de fonds. Ce dernier avait été appréhendé à son domicile de Tokyo le 1er août dernier, et était depuis en garde à vue. Lors de ces six dernières semaines de détention, le Français a été soumis à des interrogatoires réguliers portant sur la disparition de centaines de millions de dollars en monnaie virtuelle.

Le jeune entrepreneur avait en premier lieu été arrêté pour une présumée falsification de données informatiques de la plateforme en 2013, avec lesquelles il aurait créé artificiellement un million de dollars. Le 21 août dernier, de nouvelles accusations de détournements de fonds avaient été émises, permettant aux enquêteurs, par l’intermédiaire d’un mandat, de prolonger sa garde à vue de 20 journées supplémentaires, selon les dispositions de la loi japonaise.

La police japonaise soupçonne le Français d’avoir mis la main sur 321 millions de yens (2,3 millions d’euros) de dépôts en bitcoins. L’essentiel de cette somme aurait été dépensé par ce geek invétéré dans le rachat de licences de logiciels, mais aussi pour l’achat d’une luxueuse literie d’une valeur de 43.000 euros, rapporte la presse locale. Mark Karpelès, qui risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, a nié formellement ces accusations. La plateforme MtGox aurait cédé l’année dernière à une cyber-attaque de grande envergure (selon les dires de son ex-patron), provoquant son effondrement et entachant durablement la réputation des monnaies virtuelles.

Acteur historique du bitcoin

Les transactions de la société avaient été arrêtées en février 2014, peu avant son dépôt de bilan. MtGox avait alors admis avoir perdu 850.000 bitcoins représentants 48 milliards de yens (environ 350 millions d’euros). Basée au Japon, l’entreprise de M.Karpelès était une pionnière du bitcoin, une monnaie virtuelle créée en 2009 qui avait vu sa valeur passer de quelques cents au départ à plus de 1.000 dollars à la fin de l’année 2013, avant de s’effondrer spectaculairement.

Partager.

Répondre

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Planete Business