Les petites lignes ferroviaires régionales vont rester opérationnelles, a annoncé ce lundi 26 février le Premier ministre Edouard Philippe, avant de dévoiler ce que le gouvernement envisage pour réformer le rail français.
Une stratégie régionale pour la mobilité
Le gouvernement a ainsi refusé de donner la marche à suivre concernant les lignes ferroviaires régionales les moins utilisées et les moins rentables du pays.
La fermeture des nombreuses lignes régionales peu fréquentées en France, connues pour leurs nombreux retards et leurs niveaux d’endettement, a été récemment recommandée par le rapport Spinetta, qui a évalué l’avenir du secteur ferroviaire français dans le contexte d’endettement continu de la SNCF.
« Ce n’est pas une réforme des petites lignes, je ne suivrai pas le rapport Spinetta sur ce point, nous n’avons pas décidé de fermer 9 000 km de ligne depuis Paris en raison de critères administratifs et comptables », a déclaré le Premier ministre.
« Dans de nombreux territoires, le chemin de fer est au cœur de la stratégie régionale pour développer la mobilité », a-t-il précisé.
Malgré ce sursis, Edouard Philippe a dépeint une triste image de la compagnie ferroviaire nationale française.
« La situation est alarmante, voire intenable », a-t-il déclaré. « Les Français, qu’ils prennent le train ou non, payent de plus en plus cher pour un service public qui fonctionne de moins en moins bien. »
L’opérateur ferroviaire de l’État, la SNCF, dispose d’un niveau d’endettement atteignant les 46,6 milliards d’euros, notamment en raison de l’énorme charge que représentent les retraites des conducteurs, qui peuvent arrêter de travailler relativement tôt par rapport au reste de la population.