D’après une étude des scientifiques de l’Uni de Zurich, les employés de banque ne sont pas malhonnêtes par nature. En revanche, leur environnement professionnel et leur culture d’entreprise les pousseraient à le devenir…
Des résultats à relativiser
L’étude qui a été publiée le mercredi 19 novembre dans la revue scientifique Nature, est au cœur d’un débat sulfureux, notamment en raison des différents scandales du secteur. Un de ses auteurs, Ernst Fehr, affirme avoir lancé ses recherches dans le but d’apporter des éléments de réponses concrets sur les raisons qui pousseraient des employés du secteur bancaire à user de comportements frauduleux. « Il y avait peu de preuves » jusque-là, avance-t-il.
Au total, 200 travailleurs du secteur ont participé à l’étude, parmi eux, 128 venant d’une grande banque internationale et 80 d’autres organismes financiers, sous couvert d’anonymat.
Résultat : environ 58 % d’entre eux auraient une tendance à tricher sous la pression du résultat. Bien entendu, le relativisme est de mise, le même genre d’exercice a été testé sur des travailleurs ou des étudiants issus d’autres branches, comme le secteur industriel, et les résultats se sont révélés similaires.
L’étude souligne le fait que les banquiers n’ont pas de penchant naturel pour la malhonnêteté, c’est la culture d’entreprise qui engendrerait des déviances. Cette règle n’est évidemment pas à appliquer à tous les secteurs professionnels, mais les banques viennent de prendre un un sérieux coup derrière la tête, encore une fois.
