Un porte-conteneur de 398 mètres baptisé au Havre, il assurera les liaisons avec l’Asie

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CMA-CGM , compagnie marseillaise de transport maritime vient de baptiser ce mardi 12 mai un énorme porte-conteneurs, nommé pour l’occasion Kerguelen.

Le bâtiment maritime peut se targuer d’être plus grand que la Tour d’Eiffel et plus large que l’Arc de Triomphe, si l’on n’a jamais mis les pieds à Paris, cela représente quatre terrains de football de long (398 mètres. Son moteur pourrait alimenter 900 voitures de 100 CV et son alimentation électrique pourrait subvenir aux besoins d’une ville de 16 000 âmes. Si les 18 000 conteneurs qu’il peut transporter étaient mis bout à bout, ils relieraient aisément Rouen à Caen.

Le Kerguelen, dont le nom a été choisi en hommage au navigateur, dispose de onze étages, avec un poste de commandement au dixième, à 45 m au-dessus du niveau de la mer. Comme l’indique Nicolas Santini, directeur central de la ligne Europe-Asie, en près de trois décennies, les capacités des porte-conteneurs ont été multipliées par plus de 10 (en 1986, les plus gros bâtiments pouvaient transporter jusqu’à 1 600 conteneurs).

Estimé à plus de 130 millions d’euros, le Kerguelen est le premier d’une série de navires d’un acabit similaire : trois de plus devraient être terminés dans les chantiers de Corée et trois dans ceux de Chine. De surcroît, CMA-CGM a validé la commande d’une triplette supplémentaire de type 20 600 EVP qui seront livrés en 2016 et 2017.

Sous pavillon britannique, le bâtiment a un commandant et des officiers croates et monténégrins, il a est parti braver les flots en mars dernier, avec 26 hommes d’équipage philippins. Les voyages feront 77 jours, le bateau passera notamment par le canal de Suez, la Malaisie, l’Afrique de l’Ouest, une dizaine de ports chinois… En Europe, son trajet sera notamment marqué par des escales au Havre, Southampton, Rotterdam et Hambourg.

Comme le précise Ludovic Gérard, directeur de la flotte, le nouveau navire vient remplacer un autre qui n’avait que quelques années au compteur : « Notre flotte de 460 navires n’a que sept ans de moyenne d’âge ». Mais celui-ci est plus écologique, avec une vitesse réduite de 26 à 19 nœuds, et la présence d’un moteur à deux-temps de onze cylindres en ligne, le rejet de CO2 est donc moins conséquent, en remplissant même des normes qui n’entreront en vigueur qu’en 2025 concernant les émissions de GES.

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