Un revêtement de cellules photovoltaïques conçu pour les routes devrait faire son entrée sur le marché en janvier 2016. Une avancée majeure. Avec seulement 2,5% des routes françaises recouvertes, l’énergie récupérée serait suffisante pour assurer jusqu’à 10% des besoins du pays.
Projet qui aura nécessité 5 ans de R&D en partenariat avec l’Institut national de l’énergie solaire (Ines), ces dalles de cellules photovoltaïques installées par Colas, la filiale routière de Bouygues, ce mardi 13 octobre, devraient commencer à être introduites sur le marché dès janvier de l’année prochaine.
Baptisée «Wattway», cette technologie de revêtement présente l’avantage principal de ne pas nécessiter une refonte des infrastructures électriques, explique le responsable de Colas, Hervé Le Bouc. Précisant que ces « dalles » peuvent aussi bien être apposées sur des routes que sur des parkings.
Chacune de ces dalles contient une cellule photovoltaïque de 15 centimètres de côté, l’ensemble a été conçu pour résister à des charges extrêmement lourdes (poids d’un camion par exemple) et pour ne pas représenter de risque de glissade ou d’abrasion.
Testées à Chambéry et à Grenoble sur un cycle d’un million de véhicules, soit vingt ans de trafic normal d’une route, les dalles ne présenteraient également aucun danger pour les cellules photovoltaïques, d’ordinaire très fragiles.
20m2 de « Wattway » pour un foyer
Outre l’électricité produite pour la signalisation, les abribus ou l’éclairage public, cette chaussée 2.0 pourrait servir à alimenter les habitations, sachant que 20m2 de cette technologie peuvent suffire à couvrir les besoins d’un foyer (hors chauffage), selon les estimations de l’ADEME.
Hervé Le Bouc le précise par ailleurs, en apposant le revêtement « Wattway » sur seulement 2,5% des routes françaises, l’énergie produite serait capable de sustenter au moins 10% du besoin total du pays.
