La banque suisse Reyl ouvre une succursale à Dubaï

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Alors que le secteur bancaire est malmené en Suisse, le groupe Reyl, basé à Genève, a récemment officialisé l’ouverture d’une nouvelle filiale à Dubaï. L’établissement a en effet annoncé, fin 2015, avoir obtenu une licence de la part des autorités financières de l’Émirat, et poursuit ainsi son implantation à l’international.

« La taille n’est pas le seul critère qui détermine la capacité d’une banque à prospérer », déclarait François Reyl il y a peu, dans les colonnes du journal Le Temps. Comment lui donner tort, au regard du développement fulgurant affiché par la banque Reyl et Cie à l’international ? Après avoir investi la Californie à l’été 2015, le directeur exécutif du groupe bancaire a en effet acté, au dernier trimestre 2015, l’ouverture d’une nouvelle succursale au Moyen-Orient ; à Dubaï.

Dubaï : une plateforme économique incontournable

Viviers d’entrepreneurs dynamiques et internationaux recherchant des services bancaires couvrant aussi bien leur environnement professionnel que privé, les Émirats arabes unis (EAU) constituent une plateforme économique « incontournable » selon l’établissement. Le secteur de la gestion de fortune au Moyen-Orient et en Afrique de l’Est entre en effet dans une période de développement rapide, et les gens commencent progressivement à chercher de meilleures solutions de placement et des services bancaires personnalisés.

En s’implantant aux EAU, l’objectif de Reyl est donc de tirer parti du dynamisme de cette économie régionale et des externalités positives d’une des places fortes de l’activité bancaire mondiale. « Nous avons l’intention d’y offrir des services à forte valeur ajoutée qui ne se cantonnent pas à la seule gestion de patrimoine privé. Nous visons principalement une clientèle institutionnelle et des entrepreneurs de la région (Golfe, Afrique de l’Est et Asie centrale) qui sont extrêmement dynamiques et qui peuvent s’appuyer sur des marchés en très forte croissance », explique François Reyl.

De manière plus générale, le groupe, qui cible donc essentiellement une clientèle d’entrepreneurs internationaux et d’investisseurs institutionnels, se distingue par sa volonté et sa capacité d’intégration de la dimension entrepreneuriale de ses clients dans le cadre d’une gestion globale de leur patrimoine. Créée en 1973 à Genève par Dominique Reyl, Reyl & Cie a depuis le début des années 2000 largement diversifié son activité et développé une offre réglementée de services financiers.

Une expansion qui contraste avec l’état bancaire de la Suisse

« Cette diversification horizontale a représenté pour nous une étape très importante de notre développement, nous permettant de nous positionner sur la scène financière tant en Suisse qu’à l’international et de démontrer notre capacité à agir sur un spectre plus large d’activités », affirme François Reyl.

Cette approche moderne des métiers de la banque leur a permis jusqu’à présent d’afficher une forte croissance et de maintenir leur développement, malgré les difficultés conjoncturelles rencontrées par le secteur bancaire. Avec le renforcement du franc, la Banque nationale suisse (BNS) a en effet perdu près de 23 milliards de francs suisses (21,1 milliards d’euros) l’an dernier, alors qu’elle avait enregistré un bénéfice de 38,1 milliards de francs en 2014. Conséquence directe de la décision prise, le 15 janvier 2015, par la BNS d’abandonner le seuil officiel du franc suisse à 1,20 franc pour 1 euro, cet effondrement est pourtant moins lourd que prévu, et n’empêche pas la Suisse de demeurer l’une des économies les plus stables du monde.

 

Crédits photo : DR

 

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