Le gouvernement déclare que la maîtrise de l’inflation est la priorité du budget 2023

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La lutte contre l’inflation est la plus grande priorité, a déclaré lundi le ministre français des Finances, qui a présenté un budget 2023 soumis à ce qu’il a appelé une « incertitude sans précédent » en raison des retombées de la guerre de la Russie contre l’Ukraine.

« Le défi le plus important et le plus urgent pour la France et les autres nations européennes est de faire baisser la pression de l’inflation », a déclaré le ministre des Finances Bruno Le Maire aux journalistes alors qu’il présentait le projet de loi de finances 2023.

Le ministère a déclaré qu’il avait prévu un budget de 45 milliards d’euros l’année prochaine pour plafonner les augmentations des prix du gaz et de l’électricité à 15 %, bien que des prélèvements spéciaux sur les entreprises énergétiques devraient porter le coût net à 12 milliards d’euros, soit moins que les 16 milliards signalés précédemment.

M. Le Maire a déclaré que « l’incertitude n’a jamais été aussi grande » concernant les perspectives économiques pour l’année prochaine, car la guerre en Ukraine continue de faire rage et les actions de la Russie restent imprévisibles.

Les ralentissements économiques chez les principaux partenaires économiques de la France – les États-Unis, l’Allemagne et la Chine – ont encore masqué ce ralentissement.

« Les mouvements politiques en Europe peuvent également avoir un impact sur la zone euro », a déclaré M. Le Maire un jour après que les électeurs en Italie aient mis le pays criblé de dettes sur la voie de son gouvernement le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale.

Le ministère des finances a prévu au début du mois que l’économie connaîtrait une croissance de 2,7 % cette année avant de ralentir à 1 % l’année prochaine, tandis que la banque centrale prévoit au mieux 0,8 % l’année prochaine.

Malgré ce ralentissement, le ministère espère pouvoir maintenir le déficit budgétaire du secteur public à 5 % de la production économique l’année prochaine, ce qui permettrait aux finances publiques de respecter le plafond imposé par l’UE d’ici 2027.

Il compte y parvenir grâce à l’augmentation des recettes de l’impôt sur les sociétés et à l’étalement sur deux ans de la suppression prévue d’un impôt sur le chiffre d’affaires des entreprises.

Cependant, le Haut Conseil des Finances Publiques, un organisme indépendant mandaté par la loi pour juger de la plausibilité des hypothèses économiques qui sous-tendent le budget du gouvernement, a déclaré que les plans manquaient d’ambition et que ses prévisions de croissance étaient optimistes.

Le comité de surveillance a également regretté que les plans du gouvernement visant à limiter la croissance des dépenses ne soient pas inscrits dans la loi et que les efforts pour réduire la dette soient « modestes et tardifs ».

Le gouvernement prévoit que la dette publique oscillera autour de 111,5 % du PIB jusqu’en 2026, avant de se réduire.

« Hausse contenue » des prix de l’énergie

Tous les consommateurs français seront protégés par les plafonds à venir sur les prix de l’énergie, a déclaré lundi le ministre des Finances, Bruno Le Maire, mais il a ajouté que les ménages devront absorber eux-mêmes une « petite partie » de la hausse des coûts.

Les plafonds actuels sur les prix de l’électricité et le gel des prix du gaz, d’une valeur combinée de 16,5 milliards d’euros), doivent expirer cet hiver, mais le gouvernement français avait précédemment déclaré qu’il avait l’intention de prolonger les politiques existantes pour aider les ménages à faire face à la hausse des coûts énergétiques.

M. Le Maire a déclaré à la télévision LCI que le gouvernement présenterait dans les prochains jours les détails de cette politique, qui comprendra « une hausse contenue » des prix du gaz et de l’électricité pour les ménages.

Le gouvernement français a cherché à protéger les consommateurs du fardeau de l’inflation en dépensant des milliards d’euros pour un ensemble de mesures qui comprennent également un rabais spécial sur les tarifs à la pompe jusqu’à la fin de cette année.

Le ministère des finances prévoit actuellement que le coût des mesures entre 2021 et 2023 s’élèvera à 67 milliards d’euros, soit l’équivalent de 2,7 % du produit intérieur brut.

Grâce à ces mesures, l’inflation française a toujours été inférieure à celle de tous les autres pays de la zone euro, à l’exception de Malte.

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